MANIFESTE CONTRE LE RELÈVEMENT DE LA PÉRIODE DE SÛRETÉ DE G. DRISSI, tueur d’Aïssatou SOW
- AFVF

- 17 juil.
- 2 min de lecture
Un recul nous condamne
Nous, familles de victimes de féminicides, citoyen·nes engagé·es, membres de la société civile, professionnels du droit, du soin, de l’éducation, appelons solennellement la justice à refuser tout relèvement de la période de sûreté de Monsieur G. DRISSI, reconnu coupable d’un crime d’une extrême gravité.
Ce manifeste s’appuie sur des faits jugés, établis, documentés, et persistants :
🟥 Un crime insoutenable, une peine déjà réduite
Le 15 février 2021, la Cour d’Assises du Val-de-Marne a condamné G. DRISSI à 25 ans de réclusion criminelle pour assassinat en récidive.Le 18 février 2022, en appel, la Cour d’Assises de Melun a requalifié les faits en « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et réduit la peine à 18 ans de réclusion.
La victime, Aïssatou Sow, avait 21 ans. Elle est morte sous les coups d’un homme qui l’avait menacée, elle et ses proches, à plusieurs reprises. Un homme qui avait 14 condamnations antérieures, dont plusieurs pour faits violents. Un homme connu pour sa dangerosité.
🟥 Une dangerosité intacte, des menaces répétées
· Quelques heures après son crime, pendant sa garde à vue, il croise les amies de la victime au commissariat et crache sa haine :
« C’est rien par rapport à ce que je vais vous faire bande de putes ! Je vais toutes vous crever ! »
· Aux policiers, il déclare :
« J’ai ce qu’il faut. Je vais les attacher dans une cave et les buter. »
· Depuis la détention, les menaces ont continué : messages de mort sur les réseaux sociaux à destination des proches de la victime, insultes à une magistrate instructrice, menaces contre l’oncle de la victime lors d’un événement public.
🟥 Un refus de reconnaissance, un refus de repentance
Aucune lettre d’excuse. Aucun mot pour la famille. Aucune démarche de réparation. Le meurtrier n’a jamais reconnu la gravité des faits. Il n’a jamais exprimé de regret. Il continue à brandir la haine et la violence comme seul langage.
🟥 Un signal dangereux à la société
Relâcher un homme dont la dangerosité est avérée, c’est envoyer un message terrible à toutes les femmes victimes de violences :
➡️ Que même le meurtre peut ne pas être vraiment puni.
➡️ Que la parole des proches ne vaut rien.
➡️ Que la peur doit rester leur quotidien.
✊ NOUS DISONS NON
Nous demandons à l’institution judiciaire :
· Le maintien ferme de la période de sûreté du tueur.
· La transmission des expertises psychiatriques et psychologiques réalisées en détention.
· Une véritable prise en compte des victimes et des familles, dans l’esprit des lois qui nous protègent.
· Une audience ou un rendez-vous judiciaire avec le Procureur, pour faire valoir la voix de ceux que l’on oublie trop souvent : les survivant·es.
🖋️ Nous lançons cet appel au nom de toutes les Aïssatou.
Nous refusons que l’on rouvre les portes de la violence.
Nous refusons l’amnésie judiciaire.
Nous refusons de revivre ce que tant de familles ont déjà subi.
Nous signons ce manifeste au nom de la dignité, de la mémoire et de la justice.
Noël AGOSSA
Président de l’Association des Familles de Victimes de Féminicides (AFVF)
Oncle d’Aïssatou SOW




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