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AFVF se porte Partie civile lors du procès pour feminicide d’Aissatou SOW

Dernière mise à jour : 25 oct. 2020

TRIBUNE: Ouverture du Procès du meurtrier d’Aissatou SOW


« Le crime n’est pas toujours puni dans le monde, les fautes le sont toujours. Le crime est de la nature infinie et générale de l’homme, le ciel seul en connaît le fond et s’en réserve quelquefois le châtiment. Chateaubriand... »

Les féminicides encore et encore dans cette triste semaine, ce mois et cette année qui est à sa fin... tel un chapelet, les victimes sous les coups de leurs conjoints, partenaires ou ex, s’égrainent par dizaines, par centaines. Nous pleurons et fermons nos points. Nos yeux sont rouges. A quand? A quand tout ceci s’estompera ? A quand cela s’arrêtera ? Combien de roses blanches devons-nous continuer de poser sur les cercueils de nos filles, nièces, sœurs... Il faut que cesse cette violence qui n’a pas lieu d’être. #plusjamaisça!


Jeudi 29 octobre 2020, s’ouvrira à Créteil (Val de Marne), le procès de l’auteur du crime d’Aissatou, la nièce de Noël AGOSSA, président de l’association des familles de victimes de feminicides (AFVF) et du collectif Plus Jamais Ça.

Cela fait quatre (4) ans que ce meurtre a eu lieu à Valenton et depuis lors, l’oncle de cette jeune femme de 21 ans n’a cessé de réclamer que justice soit faite.

Aïssatou avait été violemment frappé à la tête par cet homme qui s’est enfui et réfugié chez lui, après s’être réjoui de son acte auprès de la grande sœur de la victime. La jeune femme est restée trois semaines dans le coma avant de s’éteindre.

Une pétition a lieu en ce moment sur la plateforme change.org/justicepouraissatou pour réclamer des peines exemplaires pour les auteurs de feminicides. Près de 27000 personnes ont apporté leur signature pour soutenir la famille et l’association dans ce combat essentiel pour elles. Elles c’est aussi toutes les filles en souffrances, vivantes et Pas assez protégées selon Noël AGOSSA. Ce quadragénaire, travailleur social et lanceur d’alerte infatigable sur ce sujet; a fait de cette lutte pour l’honneur de sa nièce, un sacerdoce. Il avait co-organisé le rassemblement du 06 juillet 2019 à la place de la république à Paris pour appeler au lancement du grenelle des violences conjugales.

Aïssatou était selon lui, comme la fille qu’il n’a jamais eu. Une jeune femme gentille, drôle et intelligente qui avait toute la vie devant elle et dont le meurtrier, violent et récidiviste; a brisé le parcours.

« J’attends de la justice qu’elle soit ferme et exemplaire et je réclame haut et fort une perpétuité même si je n’ignore pas qu’elle (Ndr: la justice) soit frileuse ». Le meurtrier qui avait 20 ans au moment des faits, a très souvent commis des actes de violences sur son ex petite amie sans qu’il soit appréhendé pour cela malgré les nombreuses plaintes et mains courantes qui sont restées non traitées voir qui ont disparu.

« J’envisage d’ailleurs de porter plainte contre l’état pour ouvrir une enquête afin de mesurer les dysfonctionnements liés à la prise des plaintes et de leur traitements dans l’affaire Aïssatou. Le verdict du procès (le 2 novembre) ne fera pas revenir ma nièce mais sonnera comme le début de notre deuil et de la reconstruction psychologique ».

« Le combat ne s’arrête pas au verdict du procès de ma nièce et il continue à travers nos actions et activités pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’AFVF, première association des familles de victimes de feminicides. www.afvf.fr Je rappelle que tout le monde peut nous nous rejoindre et devenir membre car c’est ensemble que l’on luttera contre ce fléau. C’est un combat citoyen et pas que féministe. »

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