
Le Jardin Partagé
1. Une terre de mémoire et de vie
Au cœur du parc départemental de la Plage Bleue à Valenton, un jardin pas comme les autres a fleuri. Porté par l’AFVF (Association des Familles de Victimes de Féminicides) et lauréat du budget citoyen du Val-de-Marne en 2021, ce jardin partagé est né d’un besoin urgent : celui de recréer du lien, après le choc du Covid, et d’offrir un espace de reconstruction pour les femmes victimes de violences.
À quelques centaines de mètres de là, en 2016, Aïssatou Sow, 21 ans, a été assassinée. Ce drame a donné naissance au collectif "Plus Jamais Ça", fondé par son oncle, Noël Agossa.
C’est ici, dans ce même parc, que s’est élancée la grande marche blanche contre les féminicides en 2016, marquant à jamais le territoire et les consciences.
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2. Cultiver pour réparer
Dans ce jardin, on plante bien plus que des graines. On sème la dignité, l’espoir, la paix. Tomates, courgettes, laitues deviennent des symboles : la vie continue, elle repousse, elle résiste.
Ici, les gestes sont doux et engagés. On creuse la terre comme on creuse en soi. On partage un café, un silence, un atelier. Le jardin devient un refuge, une école de résilience.
Un espace où les femmes se reconstruisent, où les générations se parlent, où l’on croit encore au vivre-ensemble.
Mais il faut le dire avec justesse : le temps de la reconstruction n’est pas celui des fleurs. Là où une rose éclot en quelques semaines, une femme brisée par la violence met parfois des années à se relever.
Ici, au cœur du jardin, le sol accueille sans exigence. Il ne presse pas. Il offre un cadre où chacune peut, à son rythme, réapprendre à se faire confiance, à habiter son corps, à écouter ses émotions.
Les saisons passent, la terre change, et parfois, doucement, une parole surgit, un regard s’éclaire. La guérison n’est ni linéaire, ni immédiate. Elle est fragile, souvent invisible. Mais elle est là, comme une graine enfouie, prête à germer quand le terreau de la sécurité, du lien et de l’estime est enfin là.
3. Adhérer à l’éthique, pas seulement à la terre
Ce jardin est féministe, éthique, inclusif. Pour y adhérer, il ne suffit pas d’aimer les plantes et les légumes. Il faut aussi croire en la non-violence, en l’égalité, en la transmission.
Nous y organisons dès l’été 2025 :
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des ateliers artistiques et créatifs,
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des animations pour petits et grands,
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des temps de parole et d’écoute,
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des moments festifs et engagés.
Le jardin appartient à toutes celles et ceux qui refusent l’indifférence.
À celles qui pansent leurs blessures.
À ceux qui veulent comprendre.
À ceux qui veulent agir autrement.
4. Un combat qui fleurit
Ce lieu est la continuité d’un combat, celui mené par l’AFVF et le collectif Plus Jamais Ça, pour que plus aucune femme ne soit oubliée. Pour que la mémoire d’Aïssatou, et de tant d’autres, devienne force d’avenir.
Chaque pousse est une réponse au silence.
Chaque récolte est une victoire douce contre la violence.
Chaque visiteur, chaque main tendue, fait grandir ce havre de paix féministe.
Rejoignez-nous pour Nous Rire La Vie.
Venez jardiner l’avenir.
Envoyez-nous un courriel à : assofvf@gmail.com